Lors
de
son
existence,
le
“
Clos
de
la
Lombarde
”
a
vu
s’installer
divers
établissements
artisanaux
dont
les
vestiges ont été retrouvés lors des fouilles.
LA FULLONICA
Il s’agissait d’un établissement préparant, traitant ou nettoyant les textiles.
Ses vestiges se situent à l’extrémité nord – ouest de la voie C.
Il date du IIIe siècle après J.- C.
A ce moment la Maison à Portiques voisine avait déjà été abandonnée.
Deux bassins, de 3,50 m3 chacun, avaient été creusés sur l’emprise de la voie C. Ils sont enduits d’un mortier en tuileau et
présentent des bourrelets d’étanchéité.
Les égouts d’évacuation des eaux usées sont très corrodés,
conséquence de l’utilisation par les foulons de liquides très
acides comme l’urine.
Ces égouts se jetaient dans le collecteur principal de la rue C.
Au sud–est de l’îlot, six bassins, soigneusement pavés d’un opus spicatum fait de briques, enduits d’un mortier étanche
et présentant des bourrelets d’étanchéité, ont été retrouvés.
Une importante couche de coquilles d’huître et de pectens était découverte au nord-est de la ville.
Ces éléments font penser que cet établissement pouvait avoir été une fabrique de garum identique à celle retrouvée sur le
site archéologique d’Ampurias en Catalogne.
Cet établissement a cessé de fonctionner à la fin du Ie siècle après J.C.
ETABLISSEMENT ARTISANAL POUVANT AVOIR ETE UNE FABRIQUE DE GARUM
L’urine
humaine
faisait
partie
des
produits
utilisés
par les foulons pour dégraisser et blanchir les textiles.
A
Pompéi,
des
amphores
situées
à
proximité
des
fullonica
sont
mises
à
disposition
des
passants
pour
recueillir leurs urines.
A
Rome,
l’empereur
Vespasien
lève
auprès
des
teinturiers un impôt sur les urines ainsi prélevées.
A
son
fils
Titus,
choqué
par
cette
pratique,
Vespasien
aurait répondu : “ L’argent n’a pas d’odeur. ”
La fullonica du Clos
de la Lombarde
Bassins et réseau
d’évacuation de la
fullonica