C’est la première maison a avoir été fouillée à partir de 1973.
Délimitant une superficie de 975 m² (23,50 mètres X 41,50 mètres), des murs périphériques, inégalement conservés,
sont apparus entre 0,45 m et 1,80 m pouvant atteindre 2,50 m sous le sol des jardins.
Reconstitution 3D de la maison à Portiques
Au-dessus
des
fondations,
l’élévation
en
est
constituée
d’assises
en
petit
appareil régulier.
Les
cloisons
sont
faites
en
principe
d’une
base
en
pierres
ou
en
tout-
venant
lié
au
mortier,
dans
laquelle
sont
ancrés
des
poteaux
en
bois
dont
les
intervalles
sont
remplis
de
briques
en
terre
crue
ou
de
maçonnerie
sommaire.
L’élévation
des
murs,
au
“
Clos
de
la
Lombarde
”
dépasse
rarement
quelques centimètres. Avant les fouilles, rien ne dépassait du sol.
Pour
les
revêtements
des
sols
de
la
Maison
au
Génie,
on
a
eu
recours,
selon la qualité et les fonctions, à des techniques de matériaux variés :
•
Terre battue ;
•
Béton antique (mélange de chaux, de sable et d’agrégats) ;
•
Béton avec incrustation de petits fragments de marbre, ou de cubes
(ou tesselles) de mosaïque ;
•
Briquettes de terre cuite de forme rectangulaire et disposées en épi
(opus spicatum) posées de chant les unes contre les autres;
•
Pavement de mosaïque ;
•
Terrazzo avec incrustations et bordure mosaïquée.
Ces différents types de sols nous informent sur la fonction et la qualité des pièces.
Toutes les pièces de la maison étaient peintes, mais seules celles situées dans la moitié nord de la domus nous ont
livré un décor peint à fresque important.
Sauf
cas
exceptionnel,
les
vestiges
de
ces
fresques
se
retrouvent
uniquement
à
l’état
de
fragments,
détachés
des
murs
ou
des
plafonds,
mêlés
aux
couches
de
démolition.
Parmi
les
pièces
identifiés,
on
peut
citer
le
salon
(oecus)
ouvert
sur
un
des
grands
axes
du
péristyle
entourant
le
jardin,
la
salle
à
manger
(triclinium),
et
la
salle
de
réception
(tablinum)
reliées
au secteur de l’atrium.
La Maison à Portiques, intégralement fouillée, est assez bien connue par son
plan qui trouve des comparaisons avec les maisons de tradition italique telles
qu’on peut en voir à POMPEÏ et HERCULANUM.
Les différentes pièces sont centrées
sur deux espaces ouverts :
•
Dans le corps de bâtiment situé
à l’est, un axe est formé par le
couloir de l’entrée principale,
l’atrium et son impluvium, le
tablinum ;
•
Un jardin à péristyle à l’ouest, perpendiculaire à l’atrium est
agrémenté d’un puits et de
deux bassins l’un circulaire,
l’autre carré.
Les pièces résidentielles occupent l’aile nord de la maison qui était sans
doute surmontée d’un étage.
Les pièces plus modestes ou utilitaires étaient regroupées dans l’aile
sud.
Les décors peints, quant à eux, donnent des indications sur l’évolution de la maison et sa durée d’occupation. Les
peintures les plus anciennes remontent à la fin du Ier siècle de notre ère, les plus récentes datent de la charnière
entre les IIe et IIIe siècles et précèdent de peu l’abandon de la maison.
Quelques pièces de la Maison à Portiques.
Nous
vous
invitons
à
découvrir
quelques
pièces
de
la
Maison
à
Portiques
qui
ont
livré
les
plus
belles
peintures
murales,
de
beaux
pavements.
Pour
cela,
cliquez
sur
les
liens
proposés.
Restitution en
image de
synthèse de
l’atrium
aujourd’hui
disparu