Dimanche 18 septembre 2011 Durant les vacances d’été 1973 deux instituteurs, René Caïrou et Raymond Sabrié, qui s’intéressent au  patrimoine archéologique narbonnais, ont l’attention  attirée par un grand terrain vide de construction qui longe  au sud le cimetière de Cité. Ils pensent que ce  pourrait être un beau chantier de fouilles.   Or, le Ministère des Finances vient d’en faire l’acquisition pour y  construire l’Hôtel des Impôts. Tandis que René Caïrou demande au  propriétaire l’autorisation d’y entreprendre une intervention  archéologique , Raymond Sabrié  procède aux premiers sondages,  d’abord manuellement, puis, compte tenu de la profondeur des  vestiges, avec un engin mécanique. Partout  sont atteintes des  structures antiques. Un premier décapage d’une certaine ampleur  met au jour des murs qui se révèleront être ceux d’une basilique  paléochrétienne et un grand portique mosaïqué.   Le Groupe de Recherches Archéologiques du Narbonnais, dont Yves Solier prend la présidence, est créé fin  1973. Mais, pendant près d’un an, de février 1974 à février 1975, le GRAN interrompt les travaux pour se consacrer  au sauvetage d’une nécropole située avenue de la Grande Armée dans le quartier Razimbaud.   L’association, présidée à partir de 1985 par Raymond  Sabrié, mènera les fouilles au Clos de la Lombarde et  entretiendra le chantier jusqu’à nos jours. Des étudiants  participeront annuellement à des stages de fouilles.   Devant l’intérêt des vestiges mis au jour au Clos de la  Lombarde, M. Barruol, Directeur des Antiquités  Historiques du Languedoc Roussillon, intervient pour que  le terrain soit transféré du Ministère des Finances au  Ministère de la Culture sauvant ainsi le site.  Entre 1975 et 1983 la maison à Portiques est dégagée  progressivement ainsi que la basilique paléochrétienne.  La  fouille se révèle difficile du fait de la découverte de nombreux  enduits peints très souvent négligés par les archéologues  jusqu’aux années 70 et même après. Leur prélèvement  minutieux demande beaucoup de temps, de patience et la mise  au point d’une technique. L’étude et la restauration des  peintures murales est entreprise à partir des années 1976 et se  poursuit encore. Après la fouille des espaces nord-ouest de la maison au Grand  Triclinium jusqu’en 1985, le chantier  se déplace dans l’espace  situé le long du Cimetière. De nouvelles maisons sont reconnues  et partiellement dégagées jusqu’en 1994: maison IV, maison VI et  maison VII. La rue C et le cardo secondaire A sont partiellement  fouillés. Les interventions dans ce secteur étaient nécessitées  en  raison d’un projet de construction de musée qui aurait mis en  valeur la maison à Portiques.  Entre 1995, date à partir de laquelle les fouilles sont programmées,  et 1997, la maison au Grand Triclinium (maison III) est entièrement  fouillée. A partir de 1998, les travaux se poursuivent ensuite sur  l’espace occupé par des thermes au sud-est du site et sur le cardo   secondaire D. Dans ce secteur, des établissements artisanaux  sont mis au jour.  A l’entrée du site (îlot II) et au fond du terrain (îlot IV), des maisons ont été également reconnues et ont livré  des mosaïques confirmant ainsi la présence d’un quartier résidentiel occupé par de belles domus.   A mesure que les fouilles progressent, le GRAN protège provisoirement les vestiges avec du sable et procéde  à un nettoyage régulier du chantier de fouilles.   Rappelons qu’en 1991 un bail emphytéotique est signé entre l’Etat et la ville de Narbonne à propos de ce site  qui sera inscrit et classé en 2007.  Mais le site du Clos de la Lombarde n’a pas livré tous ses secrets  Fouilles de la Maison au Grand Triclinium Fouilles Restauration d'une fresque de la Maison au Grand Triclinium Restauration de la peinture du Génie IMAGES DE LA RESTAURATION DES PEINTURES MURALES Fouilles de la basilique et de la Maison à Portiques Fouille du puits de la Maison au Grand Triclinium