A partir de 1998, les campagnes de fouilles conduites par le Groupe de Recherches Archéologiques du Narbonnais (G.R.A.N.) procèdent au dégagement des thermes, limitrophes de la maison au Grand Triclinium. Dès le début, apparaissent des tubulures, des briquettes, des briques de suspensura, des blocs taillés rougis par le feu, des cendres, laissant supposer la présence de thermes. Cependant plusieurs faits brouillent la lisibilité : des fosses creusées par les récupérateurs de matériaux, la découverte d’un état antérieur comportant des bassins destinés au traitement des produits de la mer, et enfin le fait que ces installations se prolongent sous le cimetière de Cité. L’ensemble balnéaire fouillé s’étend sur 600 m2. De la rue D, on accédait à une salle sur laquelle s’ouvraient les autres pièces. La salle suivante (l’apodyterium, c’est-à-dire le vestiaire) dont subsiste peu de la décoration murale est pourvue de banquettes recouvertes de mortier hydrofuge peint en rouge. Comme à Pompéi, les usagers y laissaient leurs vêtements. Ensuite ils passaient dans la pièce chaude située sur hypocauste (sol posé sur des colonnes de briquettes permettant de laisser circuler l’air chaud). Un foyer (praefurnium) l’alimentait. Deux piscines d’eau froide plaquées de marbre, la plus grande étant couverte s’offraient à la poursuite du circuit des baigneurs. Les balnéaires sont généralement offerts par un riche notable lui permettant ainsi d’afficher sa fortune et son pouvoir afin d’augmenter sa popularité. Ils sont souvent richement décorés : marbre, statues, peintures murales, sols mosaïqués. Le fonctionnement, l’entretien, et le renouvellement des peintures sont régulièrement assurés.L’alimentation en eau était assurée par des conduites en plomb et deux puits. Les eaux usées étaient évacuées par le réseau des égouts de la rue C.Le passage au frigidarium(salle froide) précédait l’immersion dans le bain froid de la piscine (natatio)