Les rues qui délimitent l’îlot sont tracées selon un plan préétabli, respectant l’orientation donnée aux voies au moment de la fondation de la ville (autour de 22° nord-est). Elles se coupent à angle droit et déterminent des îlots rectangulaires. Celui reconnu au “ Clos de la Lombarde ” mesure environ 25 X 100 mètres. Les rues sont de largeurs différentes, entre 8 et 12 mètres. Le long du côté nord de l’îlot, une venelle se transformera rapidement en impasse. Les rues n’étaient pas dallées. Elles sont simplement recouvertes de terre et de cailloutis damés et parfois dotées de bandes charretières. Au “ Clos de la Lombarde ”, deux rues étaient longées par un trottoir surmonté d’un portique. La rue A parallèle à la Via Domitia paraît avoir été construite à  la fin de la République et pourrait être contemporaine de  l’urbanisation du “Clos de la Lombarde”.  Elle  longeait la Maison II à l’Ouest et la Maison à Portiques à  l’Est. Elle était large de 8,20 mètres. Elle bénéficiait d’un  entretien régulier.  Elle permettait  les passages piétonniers le long des façades  des immeubles qui la bordaient.   Un portique prenant appui sur le mur ouest de la Maison à  Portiques abritait les passants, les marchands et les artisans  qui y trouvaient refuge.  Une bande de roulement centrale était vouée à la circulation des chars et chariots.  Quelques dalles ont été retrouvées présentant des ornières profondes. La rue C coupait la rue A à angle droit et longeait la Maison à Portiques sur sa façade nord. Elle mesurait à l’origine 5,80 mètres de largeur. Elle permettait la desserte des habitations voisines mais surtout était dotée d’un réseau d’égouts très complexe permettant de recueillir les eaux de pluies et les eaux usées améliorant le confort des maisons qui la bordaient. Dès le milieu du premier siècle, les maisons riveraines IV puis VI empiétaient sur la surface de la rue avant de l’occuper sur toute sa largeur la transformant en cul-de-sac. Vers la fin du IIe siècle, un établissement artisanal s’installait sur la rue dans sa partie ouest, en détruisant les strates mais en utilisait l’égout principal pour évacuer ses eaux usées. La rue B orientée ouest – est et qui coupait la rue A à angle droit n’a été que partiellement reconnue et n’a pas, à ce jour, fait l’objet de fouilles. La rue D parallèle à la Via Domitia était orientée sud -  nord. Sur son côté ouest s’élevaient les thermes. La  Maison I se dressait à l’est.  Elle mesurait 11,20  mètres de large.  Elle permettait la circulation des  chars et chariots sur une bande de roulement  centrale. Les portiques qui la bordaient des deux  côtés abritaient la circulation piétonnière.  Cette rue  toujours en cours d’études n’a pas encore fait l’objet  de publications.  Les réseaux d’eaux pluviales et usées : C’est seulement au cours du Ie siècle de notre ère qu’un réseau d’adduction d’eau est aménagé sous chacune des rues. Les égouts étaient constitués de tuiles plates (tegulae) sur lesquelles prenaient appui des parois bâties en moellons équarris. Les conduits étaient couverts de tuiles, de voûtes ou de dalles. Le couvertures victimes des récupérateurs de matériaux ont souvent disparu. Des regards étaient ménagés de place en place afin de permettre les travaux de curage et d’entretien. Le collecteur de la rue C recevait une vingtaine d’égouts provenant des maisons adjacentes. Il se déversait dans le collecteur principal de la rue A. Un grand collecteur et des égouts secondaires ont également été retrouvés sous la rue D. L’adduction d’eau utilise dans l’antiquité la pente naturelle du terrain. Elle prend la forme de conduits maçonnés de section rectangulaire ou de tuyaux en terre cuite, mais le plus souvent en plomb, mis bout à bout. Ornière sur dalle Réseau d'assainissement Grand collecteur Conduit maçonné et tuyau de plomb Regard de maintenance Les rues :